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  • Photo du rédacteurMario Griffin

Le vin rosé à la conquête des bonnes tables


Le vin rosé a longtemps été dans l’ombre. Boudé par les consommateurs pendant plusieurs décennies, le vin rosé a regagné sa place au soleil. Souvent snobé par les puristes, le vin rosé a pu regagner ses lettres de noblesses et on assiste à des changements de mentalité, alors qu’on le retrouve de plus en plus dans les menus gastronomiques. Si on le plaçait auparavant au rang des banalités pour n’être qu’un vin de piscine et de patio, les temps ont changé.


Ce vin qui est synonyme d’été est encore un peu relégué à un rang saisonnier dans notre pays nordique. Néanmoins, comme je le signalais dans un texte de blogue plus tôt en début d’année, chez nos cousins français, le rosé a déclassé le vin blanc au deuxième rang des types de vins les plus consommés, tout juste derrière les vins rouges.


La France est le premier pays producteur de vin rosé au monde, et le premier pays exportateur en valeur. La France occupe le premier rang en matière de consommation, avec 8,7 millions d'hectolitres annuellement, soit 35 % de la consommation mondiale. Elle devance les Américains (15 %) et les Allemands (7 %).

De toute évidence le rafraîchissement offert par ce type de vin s’accorde bien avec nos petits bonheurs du quotidien estival, soit profiter des vacances et se faire dorer la couenne au soleil. Toutefois, il y a plus et je vous propose de parcourir cet article pour en apprendre davantage sur cette vague rosée!

Évidemment, l’industrie du vin, comme n’importe quel secteur de l’agriculture, semble menacée par les aléas du réchauffement climatique. On s’attend à une année 2023 compliquée en Provence, qui est un bastion de l’industrie du rosé en France. Le président du Comité interprofessionnel des vins de Provence (CIVP), Eric Pastorino, était déjà sensible à cette situation lorsqu’on l’interrogeait en début d’année « Aujourd’hui on a vraiment conscience que ce qui détermine le niveau de nos récoltes, c’est le changement climatique. Il faut amener de la réflexion, des changements de culture, s’adapter en permanence » comme le citait le journal Var-Matin. Chez nous, au Canada, cette situation pourrait au contraire apporter de nouvelles possibilités qui peuvent s’avérer un avantage.


Chez nos cousins français, le rosé a déclassé le vin blanc au deuxième rang des types de vins les plus consommés, tout juste derrière les vins rouges.

Le Canada et l’Atlantique s’ouvrent aux rosés

Au Canada, on s’intéresse de plus en plus à offrir aux consommateurs des vins rosés. Lors de mes deux différents voyages dans l’ouest du pays, j’ai pu remarquer un changement de mentalité en seulement une dizaine d’années. En 2010, nous avions fait la virée d’une quarantaine de vignobles dans l’Okanagan, et rare étaient ceux qui proposaient un vin rosé dans leur gamme de produit. La tendance en 2019 était visiblement inverse. Rare sont les producteurs qui ne se sont pas tournés vers la production d’un ou même de deux rosés. Plus près de chez nous, des domaines comme Magnetic Hill, Richiboutou River, Motts Landing et NOASKA (vins de camerises) offrent du rosé aux consommateurs. La Nouvelle-Écosse a aussi adopté ce virage depuis quelques années, notamment chez Benjamin Bridge, Luckett Vineyard, Jost, Grand-Pré, Gaspereau Vineyard et L’Acadie Vineyard avec ses mousseux.


De l’apéro jusqu’au dessert

Si jadis le rosé se faisait beau lors de l’apéro ou simplement pour se la couler douce autour de la piscine, disons qu’il trouve sa place n’importe où à table. Pour des hors-d’œuvre, il se présente bien avec la formule tapas. On pourra le servir de plus en plus avec le menu du littoral acadien avec nos bons crustacés. Un rosé avec du homard est devenu une association de plus en plus en vogue.


Les styles de rosés influencent les accords. Cette vaste palette gustative est parfaite pour accompagner des plats épicés, ou même une cuisine riche du terroir ou mettant à l’honneur les saveurs de la mer. Peu importe le temps de l’année, les vins rosés trouvent une place de choix à table.


Le rosé mousseux ou en vin de table fera aussi bon ménage avec des spécialités asiatiques comme des sushis ou des nouilles sautées et même la cuisine mexicaine. Votre rosé préféré pourrait aussi s’avérer le compagnon idéal pour un bon plat de saumon de la Miramichi. Le poulet et les fruits de mer ne sont pas laissés de côté. Une multitude de mariages sont possibles.


Attention, on ne parle plus seulement de vins rosés autour de 15 dollars. Il y a des rosés secs qui trouvent leur place sur les tablettes à côté de vins dans la trentaine de dollars et certaines exceptions dépassent même la cinquantaine de dollars… et je ne parle pas des vins mousseux ou Champagne. Le rosé est aussi à découvrir autour du BBQ avec des saucisses et des brochettes de poulet mariné ou de crevettes.


Pour les dents sucrées aussi

Ces vins frais séduiront vos convives tant par leur belle robe que leur rondeur, leur minéralité et leur saveur acidulée et fruitée. C’est donc sans hésitation que nous recommandons aux amateurs de nombreux desserts d’y associer un rosé. C’est le cas pour les desserts aux fruits, les crumbles, les sorbets, les crèmes et le tiramisu. Les petits fruits rouges sont en harmonie avec ces vins. Pour plus de chic, le Champagne rosé s'impose au dessert avec brio et élégance.

Et le fromage n’est pas à négliger

Étonnez vos convives en proposant un vin rosé avec vos assiettes de fromage au dessert. Le rosé viendra substituer le traditionnel vin rouge.


D’ailleurs, vous serez étonné de l’harmonie avec les fromages à pâte molle, les fromages de chèvre ou de brebis. Pour les fromages plus en puissance comme le roquefort, un vin à base de Grenache comme un Gigondas rosé, en dévoilera tout le caractère.


Je vous propose d’oser le vin rosé. Pour respecter le thème de ma plus récente infolettre, La filière 20, afin de souligner la Journée internationale du vin rosé qui se tient le samedi 10 juin cette année.

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